L’Azerbaïdjan bafoue de manière extrême le droit international en soudoyant des politiciens européens, en commettant des crimes de guerre présumés, en pratiquant la torture et en continuant à détenir illégalement des prisonniers de guerre. « Les sévices infligés par l’Azerbaïdjan, y compris la torture de soldats arméniens détenus, sont odieux et constituent un crime de guerre » a déclaré Hugh Williamson, directeur pour l’Europe et l’Asie centrale à Human Rights Watch..
Comme le déclarent les Nations unies, « l’État de droit est essentiel à la paix, à la sécurité et à la stabilité politique internationales, à la réalisation du progrès et du développement économiques et sociaux ainsi qu’à la protection des droits et des libertés fondamentales des individus ». Migros a déjà démontré par le passé qu’elle respectait le droit international et exigeait de ses fournisseurs et partenaires qu’ils fassent de même. Elle a par exemple interdit les produits en provenance du Sahara occidental occupé.
Cependant, malgré des décennies de criminalité et de corruption azerbaïdjanaises bien documentées, Migros a signé en 2012 un contrat de franchise Migrolino avec SOCAR et le régime brutal d’Azerbaïdjan.
SOCAR veut éviter que le groupe soit identifié en tant que moteur financier d’un régime corrompu et autocratique. SOCAR est cependant loin d’être une entreprise indépendante : Elle est détenue à 100 % par l’État et dirigée directement par le dictateur mafieux Ilham Aliyev. Les membres du conseil d’administration et du conseil consultatif de SOCAR sont contrôlés par le président azerbaïdjanais, qui a été désigné « personne corrompue de l’année » par l’OCCRP. En collaborant avec SOCAR, Migros traite directement avec Aliyev.
Migros a trahi ses principes fondateurs de responsabilité éthique et de valeurs démocratiques en collaborant avec l’une des dictatures les plus corrompues de notre époque.
Des prisonniers de guerre arméniens sont torturés en Azerbaïdjan
Human Rights Watch rapporte que les forces armées azerbaïdjanaises ont maltraité des prisonniers de guerre arméniens pendant et après la guerre du Haut-Karabagh en 2020, les soumettant à des traitements cruels et dégradants et à la torture, soit au moment de leur capture, soit pendant leur transport, soit pendant leur emprisonnement dans différents centres de détention. Tous les anciens prisonniers de guerre interrogés ont fait état de mauvais traitements prolongés et répétés. Certains ont été victimes de décharges électriques, d’autres ont été brûlés à plusieurs reprises avec des cigarettes et d’autres encore ont été blessés avec des barres métalliques tranchantes. Williamson souligne que « la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre constituent des crimes de guerre pour lesquels il est impératif que les responsables rendent des comptes ».
En vertu du droit des conflits armés, les parties sont tenues de traiter les prisonniers de guerre avec humanité en toute circonstance. L’Azerbaïdjan fait également partie du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cela oblige le pays à respecter la stricte interdiction de la torture et des autres traitements abusifs ou inhumains prévue par le droit international.
L’Azerbaïdjan enfreint le droit international
L’Arménie a restitué tous les prisonniers de guerre azerbaïdjanais après la guerre, mais il n’y a pas eu d’échange réciproque. En avril 2021, les deux pays se sont entendus sur la libération des prisonniers de guerre arméniens encore détenus en Azerbaïdjan. Cependant, lorsque l’avion en provenance de la capitale azerbaïdjanaise a atterri, il était vide. L’International Affairs Networks a qualifié ce comportement de « violation grossière du processus humanitaire de l’après-guerre ». Un rapport du Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a fermement condamné cette action et l’a déclarée « urgence humanitaire ». Il a demandé à l’Azerbaïdjan de rendre les prisonniers accessibles aux groupes de défense des droits de l’homme afin d’éviter (davantage) de torture et de mauvais traitements.
On ne sait pas combien de ressortissants arméniens sont encore détenus à ce jour en Azerbaïdjan. Selon le Whitepaper du Center for Truth and Justice (CFTJ), l’Azerbaïdjan a inculpé et condamné des prisonniers de guerre arméniens lors de procès fictifs. À cette occasion, il a été affirmé que ces citoyens arméniens n’étaient en réalité pas des prisonniers de guerre, mais des terroristes – une violation manifeste du droit international. Comme le dit si bien le Comité international de la Croix-Rouge, « la guère aussi a ses règles » et il est inacceptable que l’Azerbaïdjan les viole sans aucune conséquence.
En réponse à ces allégations, un représentant azerbaïdjanais a déclaré : « L’Azerbaïdjan n’accepte certainement pas qu’il soit légalement obligé de libérer immédiatement tous les prisonniers de guerre arméniens … et d’autres prisonniers qu’il détient ».
Nous exigeons mieux!
Dès le débute la collaboration avec Migrolino, il était clair que ni SOCAR, ni l’Azerbaïdjan ne disposaient, ne serait-ce que de façon approximative, des normes humanitaires ou éthiques que nous qualifierions d’acceptables en Suisse. L’initiative pour des multinationales responsables a prouvé que les citoyens suisses veulent faire respecter des pratiques commerciales éthiques. En collaborant avec SOCAR, Migros approuve tacitement la torture et les violations flagrantes du droit internationale.
Que les valeurs de Migros ne se transforment pas en vaines paroles ! Migros doit être à la hauteur de ses valeurs autoproclamées en condamnant l’Azerbaïdjan et en mettant fin au partenariat avec SOCAR. Nous exigeons mieux.
Migros doit, dès maintenant, mettre fin à cette collaboration ! Signez notre pétition !